LES PARTENAIRES : RENCONTRE AVEC SOPHIE LEFEVRE, CHARGÉE DE MISSION SANTÉ MENTALE À L’ARS NOUVELLE AQUITAINE

LES PARTENAIRES : RENCONTRE AVEC SOPHIE LEFEVRE, CHARGÉE DE MISSION SANTÉ MENTALE À L’ARS NOUVELLE AQUITAINE

Sophie LEFEVRE est chargée de mission prévention et promotion de la santé mentale à l’ARS Régionale au sein de la Direction de la santé publique DSP. Elle travaille également en lien avec la DOSA  (la Direction de l’Offre de Soin).

Dans son service, ses collègues et elle-même sont une dizaine de chargés de mission, au niveau régional, répartis par thématique de santé (sexualité, nutrition, addictions, santé environnementale)  à exercer des missions sensiblement identiques. Afin de promouvoir la prévention et promotion de la santé au sens large, ils élaborent collectivement des politiques de santé, en tenant compte des spécificités territoriales, afin d’agir sur les déterminants de santé via des interventions « multiniveaux ».

La promotion de la santé consistant à promouvoir des environnements favorables à la santé pour les individus (professionnels, public scolaires, universitaires, etc). Ces conditions aideront les individus et les collectifs à faire des choix bénéfiques pour sa santé, tout en luttant contre les inégalités sociales de santé.

Les différents chargés de mission n’ont pas tous les mêmes actions, publics et partenaires mais ont toujours les mêmes modalités d’action et ont toujours pour point de départ des données épidémiologiques issues d’états des lieux effectués au niveau national, régional et même parfois départemental. Ces données sont issues des études de Santé Publique France auxquelles s’ajoutent des « extractions  » régionales et départementales  afin d’apporter davantage de finesse et de  précisions. Les données de l’ORS (Observatoire Régional de la Santé) sont également importantes. 

Toutes les actions de prévention se basent donc sur des études sur lesquelles s’appuient  le Programme Régional de Santé (PRS) et le Schéma Régional de Santé 2018/2023 qui vont formaliser une stratégie de prévention en privilégiant des actions probantes (évacuées strictement) mais également des actions prometteuses ou qui ont un impact positif sur la santé.

L’ARS veillera ensuite à décliner cette stratégie d’action en promouvant et finançant des projets montés avec une vraie méthodologie de projet (un état des lieux, un travail en partenariat sur le territoire, des objectifs atteignables et une réelle évaluation). Les résultats d’une action de prévention sur la santé d’une population dépendant de multiples facteurs, l’évaluation de celle-ci est très importante afin de valoriser l’impact de l’action sur la population ciblée en amont du projet.

Dans le cas de la prévention du risque suicidaire par exemple, l’orientation prise en Nouvelle Aquitaine découle de la  stratégie nationale de la DGS (Direction Générale de la santé) qui se déploie en 5 points : 

  • Le dispositif Vigilans : dispositif de veille et de recontact des suicidants.
  • Les formations des professionnels et des sentinelles au repérage du risque suicidaire
  • La prévention de la contagion suicidaire : travail avec les médias sur les contenus à risque suicidaire et la promotion des ressources d’aide : Programme Papageno.
  • Un portail d’information à destination du grand public : informations partagées et accessible au grand public et professionnels. Valorisation des ressources d’aide.
  • Un numéro d’appel National de prévention suicide pour les personnes en souffrance 

En Nouvelle Aquitaine, trois actions sont déployées au niveau régional et départemental mais la dynamique est parfois difficile à impulser. L’ARS doit donc s’appuyer, déployer et financer des opérateurs de terrains, tels que Rénovation sur le 33 et le 40.

L’ARS a en effet un vrai travail de soutien, de mise en réseau entre opérateurs tout en assurant un plaidoyer sur les sujets de prévention auprès des institutions, collectivités territoriales et structures sanitaires et médicosociales. L’objectif est de renforcer les liens entre acteurs de terrain tout en  valorisant et optimisant l’expertise des professionnels au profit d’un maximum de personnes.

Sophie et ses collègues de DD travaillent donc en étroite collaboration avec de multiples des partenaires institutionnels et associatifs : la DIRECCTE, la MSA, la DISP (Direction Interrégional des Services Pénitentiaires), l’Education Nationale, les Conseils Départementaux et Généraux, les Préfectures, les coordonnateurs des CLS et CLSM  et les différents opérateurs de terrain. Le travail en interne avec les divers services de l’ARS est également primordial, pour harmoniser les différentes sources de financement, en particulier  lors des campagnes de financements et des d’appel à projets.

En conclusion, en Nouvelle Aquitaine, le PRS est déployé en particulier au sein des PTSM, selon les axes inscrits dans la feuille de route de la DGS de juin 2018 portant sur santé mentale et psychiatrie et qui a pour but, entre autre,  de promouvoir et renforcer les compétences psychosociales, lutter contre la stigmatisation et renforcer la prévention/promotion de la santé mentale, dans le but de ne pas restreindre la santé mentale aux soins, mais bien d’agir en amont et ainsi de faire de la santé mentale l’affaire de tous.